Cette coutume est à l’initiative d’une région, le Beaujolais, et d’un homme, George Duboeuf, qui la popularisa et l’internationalisa. Mais le beaujolais nouveau, victime de son succès, est loin d’être le seul vin nouveau mis à la vente le 3ème jeudi du mois de novembre.
Naissance du vin primeur
Depuis le XIXe siècle, le Beaujolais avait mis en place des techniques de vinification permettant d’obtenir des vins jeunes à consommer peu de temps après les vendanges. Pendant l’occupation allemande, des pénuries d’approvisionnement ont eu pour conséquence d’échelonner la mise sur le marché des vins primeurs et d’entraver leur commercialisation. Quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, un décret autorisa la commercialisation du vin français, à partir du 15 décembre. Cette date ne convenait pas aux vignerons du Beaujolais qui militèrent auprès des institutions pour avancer la date au 13 novembre. En 1951, le beaujolais nouveau fit son apparition. De 1967 à 1984, la sortie de ce vin primeur fut réglementée sur une date fixe, le 15 novembre. En 1985, les institutions optèrent pour une date fluctuante qui correspond au troisième jeudi du mois de novembre afin d’éviter que l’événement ne coïncide avec le week-end.
Quelle conservation pour le Beaujolais nouveau ?
Le Beaujolais n’est pas un vin de garde ( quoique l'expérience est interessante, les Beaujolais Nouveaux réservent de belles surprises ! ), il se conserve maximum 6 mois et disparaît des rayons au bout de quelques semaines. Pas besoin de lui garder une place dans votre cave, il vaut mieux le boire rapidement !
Les vins nouveaux se multiplient
Même si le beaujolais nouveau reste le plus célèbre et le plus vendu des vins nouveaux, il existe dorénavant d’autres vins nouveaux français mais aussi étrangers. Pour la France, ces vins peuvent être consommés à partir du 3ème jeudi de novembre et l’étiquette doit mentionner la qualification de "nouveau" ou "primeur", ainsi que l’année de récolte. Ces vins primeurs se déclinent en rouge, blanc ou rosé.
Pour la plupart de ces cuvées, la méthode de vinification est principalement la même que dans le Beaujolais : la macération carbonique ou semi-carbonique. Pour l’élaboration de ce type de vin, le choix d’un cépage qui s’y prête est essentiel.
Le gamay ayant fait ses preuves, on le retrouve dans plusieurs autres appellations comme à Gaillac ou en Touraine. Le grenache ou le carignan étant quant à eux privilégiés dans les vins du Languedoc ou la Vallée du Rhône.
Le beaujolais nouveau et les autres vins nouveaux français
- En rouge, vous avez le choix entre plusieurs AOC : beaujolais, beaujolais villages, touraine, anjou, gaillac, coteaux du Lyonnais, côtes du Roussillon, coteaux du Tricastin, côtes du Ventoux, coteaux du Languedoc, côtes du Rhône (uniquement servi dans les cafés).
- En rosé, les appellations ne manquent pas : beaujolais, beaujolais suivi du nom de la commune d’origine, beaujolais villages, mâcon, côtes du Rhône, tavel, coteaux du Tricastin, côtes du Ventoux, coteaux du Languedoc, touraine, rosé d’Anjou, cabernet d’Anjou, cabernet de Saumur, coteaux du Lyonnais, côtes du Roussillon.
- En blanc, il existe aussi des AOC qui proposent des vins nouveaux : bourgogne, bourgogne grand ordinaire, bourgogne aligoté, mâcon, mâcon supérieur, mâcon suivi de la commune d’origine, mâcon villages, coteaux du Tricastin, côtes du Ventoux, muscadet, gaillac, coteaux du Lyonnais, côtes du Roussillon.
Aujourd’hui …
Aujourd’hui, le consommateur redécouvre les vins de cette région grâce à des vignerons qui mettent en avant leur terroir et leur savoir-faire ainsi qu’une viticulture respectueuse de l’environnement. Ils s’attèlent également à maintenir cette tradition viticole du Beaujolais nouveau comme un événement festif saisonnier important.